En juin 2015, dans l’optique du 2e cycle du programme de lancement de nouvelles extensions, l’ICANN avait débuté un grand chantier en récoltant les premières données du 1er cycle, qui est toujours en cours. Si le planning est maintenu, l’analyse complète devrait être disponible courant 2017 comme annoncé dans un article que nous avons rédigé en juin dernier : « A quand le 2e cycle du programme des nouveaux gTLDs ? « .
Même si la date est encore lointaine, certains éléments commencent à émerger. Pour rappel, l’étude se base sur 2 grands axes : l’étude des mécanismes de protection des droits (RPM) via la récolte des commentaires et le comportement des internautes (Global Consumer Research) via un sondage.
1er bilan de l’étude sur les mécanismes de protection des droits
Concernant les RPM, un premier bilan a été effectué en septembre dernier. Deux interrogations récurrentes ressortaient parmi les commentaires récoltés : le prix des noms de domaine premium & l’absence relative de RPM à la propriété intellectuelle, sujet abordé dans notre article « Nouvelle mise à jour du rapport ICANN sur le mécanisme de protection des droits ».
Une mauvaise connaissance du cybersquatting
Concernant le comportement des internautes, et notamment leur niveau d’information et connaissances générales des nouvelles extensions, un premier document a été publié en septembre 2015 : le Registrant Survey on the Domain Name Landscape, Dans cette étude, on différencie les registrants (propriétaire de nom de domaine) et les internautes lambdas.
- Pour ce qui est de la connaissance des new gTLDs, 65% des registrants connaissent au minimun une nouvelle extension, contre 46% des internautes. En revanche, 65% des registrants et des internautes ont déjà visité un site avec un nom de domaine possédant une nouvelle extension.
- En matière de confiance envers les nouvelles extensions, un taux de confiance de 70% est constaté autant chez les registrants que chez les internautes. Parmi une liste proposée aux sondés, les extensions .EMAIL .LINK et .CLUB font partie du top 3 « confiance ». Ce chiffre élevé nous parait assez surprenant, sachant qu’il est plus élevé que le précédent.
- En revanche, les questions posées sur les danger du net (spam, malware, phising et cybersquatting) sont beaucoup plus alarmants : seulement 54% des registrants ont des connaissances des dangers du cybersquatting contre 45% pour un internaute.
Un gros travail est encore à fournir pour sensibiliser davantage les futurs et les actuels registrants sur les dangers du cybersquatting, en leur proposant davantage de services de surveillance et de protection de marque sur Internet.