A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Dans la suite des décisions de certains registres annoncées dans notre article de la semaine dernière, l’EURid, registre du .EU, vient de rendre publiques des procédures de contrôles visant à empêcher l’enregistrement de noms de domaine liés à la pandémie de COVID-19. L’objectif est de protéger les internautes contre d’éventuelles utilisations abusives des noms de domaine associées à l’urgence actuelle.
Des vérifications supplémentaires seront faites sur chaque domaine existant ainsi que sur toutes les demandes à venir de domaines contenant certains mots-clés.
Les titulaires de noms de domaine contenant ces mots clés détectés (dont l’Eurid par mesure de sécurité ne divulgue pas la liste) devront valider leurs données et soumettre une déclaration confirmant que leur nom de domaine a été enregistré de bonne foi dans les sept jours.
Certains cas spéciaux seront traités spécifiquement :
- Dans les cas où un nom de domaine .eu délégué contient des mots clés liés à la pandémie actuelle et où l’EURid a été informé ou découvert que le domaine est utilisé dans le cadre d’un site Web suspect, les informations devront être fournies dans les trois jours au lieu de sept.
- Si l’EURid ne reçoit aucune justification sur les domaines existants dans les délais applicables, le nom de domaine sera suspendu conformément à la procédure standard (il restera dans la base de données du registre, mais ses services ne fonctionneront pas).
- Si l’EURid ne reçoit pas de réponse appropriés de la part d’un titulaire de nom de domaine nouvellement enregistré concerné par cette procédure, ce domaine ne sera pas délégué, (c’est-à-dire que le nom de domaine restera dans la base de données du registre, mais ne pourra pas être utilisé).
Par ailleurs, si à tout moment, l’EURid détecte que le nom de domaine se résout en un site suspect, elle en informera les autorités compétentes.
Ces mesures seront valables jusqu’à la fin du deuxième trimestre 2020 avec possibilité de prolongation.
A lire aussi sur le même thème l’article de Numérama consacré à la spéculation sur les domaines « COVID » : https://www.numerama.com/politique/616594-5000e-le-nom-de-domaine-comment-le-coronavirus-profite-aux-speculateurs-francais.html