Comme chaque mardi lors des sommets ICANN, s’est déroulé sur l’ensemble de la journée le “Registrar Stakeholder Group Meeting”, conférence rassemblant les registrars et dont le but est d’échanger avec l’ICANN sur de nombreux sujets.
Les thématiques abordées sont denses et diverses : conformité aux procédures ICANN, audit des registrars, présentation des travaux en concernant les modifications de procédures ou de contrats, …
Intervention du CEO de l’ICANN devant la communauté registrars
La conférence est cependant marquée par une nouveauté : la venue de Fadi Chehadé, CEO de l’ICANN. Elle souligne un nouveau souffle, signe d’une apparente ouverture et volonté de dialogue, à l’heure ou le système multi participatif de l’ICANN est parfois mis à mal. Même si comme le souligne l’ensemble de la communauté, il s’agit finalement du seul ou du moins d’un des rares systèmes du type à fonctionner au niveau mondial et il convient de le souligner.
L’intervention a pour but principal de souligner les travaux et nécessaires interactions entre les registrars et l’ICANN aux fins de maintien, de développement et d’amélioration du système.
Fluidification des négociations contractuelles
Les registrars saluent le rôle assuré par Fadi Chehadé dans le cadre des négociations en cours relatives à la nouvelle version du contrat registrar, unissant les bureaux d’enregistrements à l’ICANN. Son implication permet une fluidification des interactions entre les institutions, les registrars et l’ICANN.
Fadi Chehadé profite de cette occasion pour rappeler la nécessaire collaboration entre l’ICANN et les registrars, estimant que l’ICANN ne doit pas être assimilé à opposant. Rappelant que l’ICANN aussi subit des pressions et défend le modèle de représentation multipartite.
Ouverture et expansion de l’internet dans les pays en voie de développement
Insistant sur la nécessité de réalisation d’un travail commun et d’un souhait d’ouverture encore plus large du système, il souhaiterait entre autres augmenter la représentation et la possibilité de participation de certains acteurs provenant de pays en voie de développement.
Il souligne ainsi qu’il existe actuellement Afrique seulement cinq registrars accrédités, ce qui est trop peu. Il souhaiterait augmenter largement ce nombre dans les prochains mois/années en sollicitant également l’aide des registrars existants établis, via par exemple l’établissement d’un programme d’échange et de coopération… Ou à l’aide de toute autre idée que pourrait avoir la communauté sur ce sujet. Le but affiché étant de faciliter l’accès à certaines sociétés souhaitant s’investir dans cette activité et ainsi permettre le développement de l’internet au profit de tous.
Certains indiquent cependant qu’il peut être plus simple de débuter en tant que reseller en raison des couts mais Fadi Chehadé considère qu’il faudrait laisser le marché décider, car actuellement il y a par exemple seulement 5 registrars, ce qui est très peu pour un seul continent. Il souhaiterait avoir 25 registrars africains dans les prochaines années.
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Article écrit par Matthieu Aubert
Matthieu est responsable du département juridique du Mailclub, notamment en charge de nos services de surveillances et de récupérations. Titulaire d’un Master II de droit des créations immatérielles et nouvelles technologies ainsi que d’un diplôme de juriste conseil en entreprise spécialisé en Propriété Intellectuelle, Matthieu est spécialiste des problématiques d’atteintes aux marques sur internet (noms de domaine, réseaux sociaux, liens sponsorisés,…). Il est joignable au +33 4 88 66 22 12 ou par mail à m.aubert@mailclub.fr pour tout renseignement sur les services proposés par son département.
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