Le terme FREE est courant, y compris dans la langue française. Mais en tant qu’ internaute français, ce nom est associé à l’opérateur internet. Free a également été le pionnier dans la création de site en ligne sans connaissance technique spécifique, avec les sites en site.free.fr. Ce service gratuit offert aux clients Free a éveillé la vocation chez des entrepreneurs en devenir, point de départ pour développer leur projet professionnel avec les premières interrogations sur leur identité numérique et le choix de leur nom de domaine. Tel est le souvenir que nous procure le nom Free, qui est devenu depuis un prestataire de grand nom dans la téléphonie et la télévision numérique.
Étonnamment, alors que cinq candidatures avaient été déposées pour l’extension .FREE en 2012, le prestataire français ne faisait pas partie des porteurs de projets, ni même ne s’est manifesté à la suite de ces dépôts. Il s’agit pourtant de sa marque…
Avec plusieurs projets concurrents, une enchère privée a été organisée cette semaine pour l’attribution du .FREE, et c’est Amazon qui l’a remportée. Le registre n’a pas souhaité s’exprimer sur la somme déboursée pour remporter l’enchère face à ses quatre concurrents: les très riches Google et Donuts, M+M et Uniregistry. Une fois l’extension en sa possession, comment Amazon compte-il l’exploiter ? Le mot FREE est assez large pour imaginer de nombreuses stratégies.
Tout comme les 16 000 titulaires d’un nom de domaine .PARIS font la promotion de la capitale française à chaque email envoyé et à chaque nouveau site Internet créé, peut-on imaginer que les 21 millions de pages web indexées dans Google se terminant par “free.fr” feront la promotion des nouveaux noms de domaine .FREE – créant à ce titre beaucoup de confusion ? Ou bien le contraire pourrait tout aussi bien se produire ? L’extension .FREE et chaque nom de domaine créé ne pourraient-ils pas être la plus belle campagne de communication gratuite du géant français de l’Internet? L’avenir le dira.
En attendant de constater le déploiement des noms de domaine .FREE, les domainers risquent d’exploiter le filon. Dans quel intérêt ? Celui du trafic qui pourrait être récupéré auprès des milliers de sites Internet “free.fr” parfaitement indexés dans Google depuis tant d’années et qui pourraient donner beaucoup de valeur à leur équivalent se terminant en .FREE.