Consommez local ! Cette expression est très utilisée par le secteur de l’alimentation mais elle commence à se démocratiser dans un univers plus dématérialisé comme celui des noms de domaine avec les ccTLDs africains.
A ce jour, la majorité des pays développés utilisent leur ccTLD attitré dans un objectif de visibilité de leur activité sur le territoire et installer un climat de confiance. Mais il en est autrement pour le continent africain : les locaux ont toujours tendance à poser des noms de domaine en .COM à défaut de leur ccTLD. Et le .CM, ccTLD du Cameroun en est le parfait exemple.
Une stratégie basée sur la protection de marque.
Dès le lancement du ccTLD camerounais, le registre NetCom a mis l’accent sur le fait que le .CM est par essence une extension génératrice de trafic en raison des erreurs de frappes commises par les internautes de par sa proximité avec le .COM. Se basant sur cet argumentaire, NetCom a attiré l’attention des titulaires de marques, en leur conseillant de protéger ces dernières sous l’extension camerounaise. Il précisait que les titulaires qui ne souhaitaient pas défendre leurs marques risquaient de devoir dépenser des sommes bien supérieures afin de bénéficier de la même visibilité marketing. L’argumentaire était identique pour le .CO, ccTLD de la Colombie.
En axant son argumentaire vers les marques, le registre en a oublié les principaux intéressés : les personnes physiques et morales camerounaises. En mai 2016, le registre y remédie en réalisant un sondage de satisfaction auprès des locaux. Après analyse, il s’est avéré que les entreprises camerounaises n’avaient plus confiance en l’extension .CM et le registre a décidé de reprendre les choses en main.
La nouvelle stratégie numérique du .CM
Le 23 mars 2017 s’est tenu la 2ème édition du forum Econuma dédié à la Petite et moyenne entreprise et à la TPME, avec pour thème « La transformation numérique de l’entreprise au Cameroun ». A cette occasion, l’ANTIC – le nouveau registre en charge du .CM – a été fier d’annoncer le chiffre de 135 000 noms de domaine .CM enregistrés (contre seulement 180 en 2009 à son lancement).
Ce chiffre est représentatif du travail mené par l’ANTIC pour redonner une image positive du .CM. Mais le chemin est encore long afin de sensibiliser les entreprises camerounaises d’utiliser le .CM plutôt que le .COM, employant les arguments suivants pour les convaincre :
- La création d’emplois avec des activités connexes
- Le développement des contenus locaux
- La baisse des cybercrimes
- Le renforcement de la souveraineté du pays.
Selon Eric Josué Boumndjel, chef d’antenne régionale ANTIC, « on ne peut développer l’économie numérique avec le .COM tout comme on ne peut pas développer l’agriculture de notre pays avec le cacao étranger. Pour développer l’économie de notre pays, il faut des contenus locaux, il faut l’extension locale ». En d’autres termes, consommer localement !
Ce chiffre de 135 000 noms de domaine est encourageant pour l’ANTIC qui espère voir décoller les enregistrements, d’autant plus que 2 projets sont en cours d’étude :
- la mise en place d’une plateforme nationale de services de messagerie électronique
- la mise en place d’un portail gouvernemental dont un moteur de recherches
Les événements comme celui d’Econuma est l’occasion pour de jeunes entrepreneurs camerounais de partager et découvrir les dernières tendances digitales pour réussir la transition numérique dans leur activité.
Rappelons que l’extension camerounaise est l’une plus fiable d’Afrique. Nous lui avons attribué la note de 19/20.
SafeBrands, en sa qualité de registrar accrédité pour le .CM, est à votre disposition pour tout renseignement complémentaire ou pour commander vos noms de domaine. N’hésitez pas à contacter nos chargés de clientèle en utilisant notre formulaire en ligne, par email domaines@safebrands.com ou téléphone au +33 (0)1 80 82 82 60.