L’ICANN a publié lors d’une session tenue la semaine passée durant le sommet d’Hyderabad, de nombreuses statistiques sur les différentes plaintes qu’elle peut se voir adresser de la part de tout un chacun.
Par exemple, l’ICANN indique qu’entre le sommet de Marrakech (mars 2016) et celui-ci, le nombre de plaintes soumises en raison du relevé d’un Whois erroné, est passé de 10 399 à 19 686. Cette augmentation est due en partie à l’explosion du nombre d’extensions en présence, et peut être également à la connaissance de plus en plus forte de la part du public, de l’existence de cette procédure. L’ICANN a par exemple réalisée une campagne afin de communiquer sur ces procédures, à travers Twitter (plus de 80 000 de personnes sont allées cliquer sur les liens) ou encore Facebook ( 1 777 personnes).
Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, les plaintes débouchent quand même plus d’une fois sur deux sur une suspension ou une suppression du nom de domaine (choix laissé à la discrétion du registrar). De manière plus légère on remarque aussi que plus de 10 % correspondent à des plaintes soumises par le propriétaire même du nom de domaine concerné. Cela montre la nécessité de centraliser son portefeuille mais également de disposer d’une stratégie globale de gestion, tant au niveau de l’enregistrement, de la surveillance, que de la défense de ses droits.
Cette procédure reste méconnue mais certaines le sont encore moins… Telle que celle permettant de soumettre une plainte en cas de problématique rencontrée dans le cadre d’un transfert technique de nom de domaine :
Ici on remarque que dans la grande majorité des cas, les plaignants ne sont pas en mesure de prouver la problématique rencontrée… En effet il faut rappeler que pour qu’un transfert puisse être réalisé, il faut que le titulaire fournisse un code d’autorisation, que son registrar s’il opère une gestion sécurisée des noms procède au déblocage du nom de domaine et enfin, que le contact administratif valide le mail qu’il recevra de la part du registrar une fois la procédure initiée.
Enfin d’autres types de plaintes peuvent être reçus par l’ICANN et peuvent concerner :
- La rencontre d’une problématique au moment du renouvellement d’un nom de domaine,
- La format Whois incorrect appliqué par un registrar,
- L’absence de Whois chez le registrar,
- Un nom de domaine utilisé de manière illégale
- Une problématique liée à l’accès au fichier de zone des registres,
- La violation d’une des règles du code de bonne conduite,
- Un problème relatif au séquestre de données imposés aux registrars,
- ….
Voici quelques chiffrages :
Cette étude permet également de rappeler les disparités régionales à travers le globe, tant en termes de volume de noms de domaine, que de prestataires accrédités auprès de l’ICANN :