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A l’heure ou le monde des noms de domaine est dominé par les nouvelles extensions génériques (« newgTLDs »), il ne faudrait pas perdre de vue l’importance stratégique majeure des extensions pays (« ccTLDs »). Nous résumons ici les éléments qui rendent leur protection indispensable.
– Elles font partie du patrimoine de l’entreprise et donc de sa valeur.
Une entreprise ayant déposé ses marques dans plusieurs pays doit impérativement enregistrer les domaines correspondant dans les ccTLDs de ces pays. Au delà des pays dans lesquels les marques sont enregistrées, les ccTLDs peuvent établir une présence dans certains pays à des frais moindres que des dépôts de marques. La présence d’une distribution commerciale, aussi modeste soit-elle, établit une visibilité locale et donc un risque de cybersquatting. Au delà de ce risque, une entreprise aura intérêt à déposer ses domaines dans des pays à fort potentiel économique même lorsqu’aucune stratégie commerciale ne vise ces pays, dans la perspective d’un développement futur ou d’un rachat de la marque ou de l’entreprise par un groupe mondial ayant la volonté d’élargir la zone de distribution de la marque.
– Elles permettent de se protéger contre le cybersquatting, et de maitriser la diffusion de ses marques.
En l’absence de règles claires établies par les entreprises à leurs distributeurs locaux, ceux-ci ont souvent pris la mauvaise habitude de déposer à leur propre nom les domaines des marques qu’ils distribuent, et de les utiliser pour leurs propres sites web. Outre le problème de cohérence de la politique de communication en ligne, cela pose un problème de propriété intellectuelle dès lors que les distributeurs se sont appropriés la titularité de domaines utilisant des noms de marques. Même si la plupart du temps ces dépôts sont faits de bonne foi, les choses peuvent rapidement se complexifier dans certains cas, notamment lors de la renégociation du contrat voir de la rupture de l’accord de distribution, dans lesquels la récupération du nom de domaine au nom de la société propriétaire de la marque peut devenir problématique, et même devenir une monnaie d’échange dans la négociation.
– Récupérer une extension pays est plus difficile qu’une extension générique.
Gérées par des autorités locales, les procédures de résolution des litiges ne sont pas toutes régies par la procédure URDP. Elles sont multiples, parfois complexes (traductions), chères et complexes.
– Elles sont mieux référencées par les moteurs de recherche locaux.
Les algorithmes d’indexation privilégient les langues locales et les sites utilisant une extension locale. Toutes choses égales par ailleurs, Google.de classera mieux un site en allemand utilisant un .de qu’un site identique en .com.
– Elles correspondent aux habitudes des marchés locaux, notamment européens.
Les habitudes de consommation et de navigation sur internet sont très variées, et dépendent des cultures locales. Un seul site ne peut être adapté un portugais et un finlandais. Le niveau d’anglais de l’Europe du sud est faible et arriver sur un site .com avec un simple choix de langue fait perdre de l’audience car une partie non négligeable ne réalisera même pas qu’il y a un menu avec ce choix. Ce phénomène se renforce encore dans les pays où l’alphabet est différent (Russie, Bulgarie, …). Une entreprise qui veut se développer en Europe ou en Asie doit avoir des sites dans les langues locales. Cette stratégie doit aussi inclure une réflexion sur les domaines et les sites en alphabets locaux. Les russes naviguent aujourd’hui autant sur des sites utilisant des domaines en caractères cyrilliques que sur des sites utilisant des domaines en caractères latins. Près d’une centaine d’extensions (« IDNs », pour « Internationalized Domain Names ») rendent aujourd’hui possibles l’utilisation des caractères accentués ou dans des alphabets autres que l’alphabet latin (idéogrammes chinois, caractères cyrilliques, alphabets arabes, hébreu, tamoul, etc.). Plus de 20 extensions pays sont elles-mêmes dans ces alternatives linguistiques (ex : .рф en Russie)
– Les extensions pays ont une image plus sécuritaire que le .com.
Là ou un nord-américain aura le réflexe de naviguer en .com, un français ira plus volontiers sur un .fr et un italien sur un .it. Ce phénomène est historique et notamment lié à l’image des .com en Europe et en Asie. Attribués sur la base du 1er arrivé 1er servi, les domaines en .com sont ceux utilisés pour les fraudes en ligne, alors que nombreux pays exigent à contrario une vérification de l’identité du titulaire lors de la réservation d’un domaine dans leur extension pays. Naviguer, et à fortiori acheter, sur un site disposant d’une extension pays est considéré (à l’exception évidemment des sites majeurs et connus mondialement) comme moins risqué.
Il découle de cette analyse quelques bonnes pratiques, simples à mettre en place :
- enregistrer les ccTLDs en ne se limitant aux pays d’implantation, mais en anticipant le développement futur de l’entreprise et de ses marques,
- intégrer le fait que les habitudes des internautes hors du continent américain sont différentes,
- utiliser ses ccTLDs pour les versions locales de son site web,
- gérer dynamiquement les redirections faites à titre défensif, pour éviter une page d’erreur ou une redirection cassée lors d’un changement de l’architecture des adresses URL du site,
- considérer les IDNs, et penser à traduire ses marques en alphabets locaux,
- analyser ce qui a pu être déposé par des distributeurs locaux et récupérer la titularité de ces domaines avant qu’il ne soit trop tard.
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