En décembre 2017, la toile s’affolait suite au vote par les Etats-Unis autour de la fin de neutralité du web. Six mois plus tard, c’est officiel : malgré les actions des défenseurs pour qu’elle n’ait lieu, la FCC (Federation Communications Commission), régulateur des télécommunications aux USA, vient d’abroger la neutralité du web ce lundi 11 juin 2018.
Ce principe de neutralité du web avait été préservé sous l’administration Obama mais il en est autrement sous l’administration Trump. En effet, les fournisseurs d’accès américains ont désormais la mainmise totale sur le trafic, pouvant privilégier certains services ou en brider d’autres. Pour mieux comprendre, Internet est un immense réseau composé de plusieurs routes à plusieurs voies, où l’on pouvait circuler librement et à la vitesse souhaitée. Avec la fin de cette neutralité, les opérateurs pourront réguler la circulation en imposant des péages (forfait par exemple) pour accéder à des sites gros consommateurs de ressources – les poids lourds du net comme Netflix, Youtube etc…
La fin de la neutralité étant entrée en vigueur il y a moins d’une semaine, les impacts de ce changement ne sont pas encore mesurables mais il y a de fortes chances que surviennent des bouleversements dans les mois à venir.
Conséquences sur cette fin de neutralité en Europe
A priori, l’Europe n’est pas impactée : des « autoroutes » égalitaires sont toujours maintenues afin d’avoir un trafic libre : l’ARCEP – Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes – en France, y veille . Mais la fin de la neutralité du web aux Etats-Unis pourrait être sujet à débat au sein des pays européens, dont la France qui a déjà été sollicité par certains fournisseurs d’accès comme Orange à ce sujet.