Le 3 février 2017, le tribunal de Los Angeles a rejeté une demande d’injonction préliminaire empêchant l’ICANN de déléguer le .AFRICA : cette décision prise par le tribunal signifie que le .AFRICA va pouvoir être attribué et lancé ! Cette décision intervient après 5 années d’imbroglios juridiques.
Retour il y a quelques années, pour restituer le contexte : le dossier du .AFRICA existe depuis le lancement du programme des nouvelles extensions en 2012. A l’initiation du projet, une richissime éthiopienne avait prévu de le déposer, travaillant avec acharnement pour obtenir des soutiens.
Par la suite, l’Union des pays africains s’est emparé du projet, mené et piloté par l’Afrique du Sud – ZA Central Registry – avec le soutien d’organismes officiels.
Après analyse des deux candidatures, les experts sont confrontés à une situation incongrue. En déposant son dossier pour le .AFRICA, l’éthiopienne a commis l’erreur d’inscrire l’extension .DOTAFRICA. Le terme anglo-saxon « DOT » signifie « POINT » en français. Ainsi, la traduction de « .DOTAFRICA » se traduit par « point point africa ». Et pourtant ce dossier, accessible publiquement, parle bien du .AFRICA.
Cette erreur a conduit à une procédure juridique qui a duré 3 ans, dont une poursuite en justice envers l’ICANN. Malheureusement pour la porteuse du projet initial, les contrats spécifient qu’aucune poursuite ne peut avoir lieu à l’encontre de l’ICANN : « the covenant not to sue ».
Conformément aux termes de son accord de registre avec le ZACR pour le .AFRICA, ce dénouement juridique permet à l’ICANN de reprendre le processus normal de délégation. Avec le déblocage de la situation et pour accélérer son lancement, il y aura de fortes chances que l’ICANN communique incessamment sous peu le calendrier. A suivre !