Si les projets de nouvelles extensions sont tous connus et bouclés dans le cadre du premier “round” du programme de l’ICANN, certains commencent à faire parler d’eux si une deuxième salve venait à être lancée dans les années à venir. C(est le cas du .BEARN, porté par une association locale, Bearn-Online. Son responsable, Thierry Laborde, nous présente ici ce projet.
– Bonjour Thierry, pourriez-vous vous présenter et présenter votre structure?
Bearn-Online est une association qui a pour but de développer le Béarn, elle œuvre depuis 1999 pour sa partie numérique à travers la réalisation de nombreux sites Internet institutionnels avec comme par exemple le site Internet du Béarn (http://www.bearn-online.com/), le site du Château de Pau (http://www.chateau-pau.com/), le site du grand prix de Pau (http://www.grandprix-pau.fr/) ; et des sites Internet e-commerce avec comme exemple les autocollants du Béarn (http://www.bearn.net/autocollant-plaque/) et des teeshirt du Béarn (http://www.oc-tshirt.com/).
Pour ma part, je suis un professionnel du secteur Informatique et après avoir travaillé pendant plus de 10 ans dans une webagency paloise et en sous-traitance chez Total pour la gestion des sites Intranet, j’ai créé ma propre agence web. Au sein de l’association je suis bénévole pour la partie du numérique.
– Vous avez pour ambition de créer un .bearn, pourriez-vous nous en dire plus sur ce projet et son origine?
J’ai soumis en 2013 l’idée à l’association Béarn-Online de la création de l’extension .bearn car le Béarn qui a une forte identité et une culture indépendante n’avait pas de projet sur la création de l’extension alors que les autres identités fortes comme les Bretons, les Corses et les Basques avaient lancé le projet.
Bearn-Online se fixe cinq objectifs :
- faire la promotion du .bearn auprès des internautes et les sensibiliser à l’utilité pour le Béarn de disposer de sa propre extension Internet dédiée tout particulièrement à son identité, à sa langue et à sa culture,
- demander la création du .bearn à l’ICANN (Internet Corporation For Assigned Names and Numbers), organisme international chargé de la délivrance et de la régulation des extensions Internet,
- aider à collecter les fonds nécessaires au dépôt d’un dossier auprès de l’ICANN pour la création du .bearn,
- demander aux élus béarnais de soutenir la démarche de création du .bearn et de l’appuyer auprès des autorités compétentes,
- gérer le .bearn en relation avec l’AFNIC organisation française de la gestion des noms de domaine sur le territoire français.
– Comment cette extension sera-t-elle financée?
Les deux premières années l’extension .bearn sera financée par les collectivités territoriales du Béarn, mais aussi par l’association Bearn-Online et des sponsors, mécènes du secteur privés.
– Prévoyez-vous de l’ouvrir à tous ou seulement aux béarnais, et si elle est restreinte, quelles seront les conditions d’éligibilité?
Le .bearn s’adressera très largement à toute personne physique ou morale qui souhaite manifester un attachement positif au Béarn, en utilisant cette extension pour son site internet ou son adresse email.
Cet attachement peut se traduire par une implantation géographique : une entreprise ou une association, possédant une adresse postale dans le Béarn, pourra automatiquement enregistrer un .bearn.
Cet attachement peut également être immatériel : un particulier, une entreprise, une association, ne résidant pas en Béarn mais désireux de manifester, dans le contenu de son site, son intérêt pour le Béarn, sa culture au sens large ou sa langue, pourra enregistrer un .bearn. Exemple : une association de Béarnais basée en Argentine.
– Quels sont vos objectifs en matière de nombre de domaines ?
Après une étude de marché qui a évalué le nombre d’entreprise en Béarn, puis le nombre de domaine possédants déjà le mot Béarn, nous tablons sur un nombre de domaines avec l’extension .bearn de l’ordre de 10 000 les deux premières années puis sur 15000 pour la troisième année.