Malgré la disparition de l’Union Soviétique en 1991, l’extension noms de domaine .SU a continué d’exister…
La gestion est assurée par le RIPN (Russian Institute of Public Network) depuis 1990, qui avait rouvert les enregistrements en 2001 et conservée depuis la gestion.
Historique du .SU
En 2007, le prix du .SU a été diminué afin de le rendre plus accessible.
Puis, des discussions ont été engagées afin de faire disparaître cette extension.
Des tentatives de désactivation ont même été entreprises mais sont restées vaines.
En 2008, suite à ces débats, le .SU a connu une très forte expansion, avec une hausse de 600% du nombre de noms de domaine enregistrés, soit un total de 80.000 noms de domaine.
A cette date, cette extension a également autorisé l’enregistrement de noms de domaine comprenant des caractères accentués IDN.
En juin 2011, le registre a décidé d’ouvrir l’extension aux noms de domaine comprenant seulement deux caractères.
A cette époque, 93.883 noms de domaine ont .SU étaient enregistrés.
En 2013, ce sont plus de 120.000 noms de domaine qui seraient enregistrés sous cette extension.
Le .SU, le repère des cybersquatteurs
Mais le .SU apparaît aujourd’hui principalement comme l’objet de convoitises des cybercriminels. C’est ce qu’indique le Journal The Guardians dans son article intitulé « Hack in the USSR : cybercriminals find haven in .su domain space ».
Il apparaît que bon nombre de ces noms de domaine litigieux sont exploités soit pour créer des sites illicites, soit pour envoyer des spams, soit pour voler de l’argent… Or, les titulaires sont souvent difficilement identifiables. Les hébergeurs des sites Internet litigieux incriminés ne parviennent ainsi pas à les supprimer rapidement.
Le nom de domaine litigieux le plus connu fut « exposed.su », utilisé pour publier des dossiers de crédits bancaires de célébrités, tels que ceux de Michelle Obama, de Britney-Spears, de Beyoncé ou encore de Tiger Woods.
Enfin, selon les déclarations du Group-IB, entreprise de lutte contre la fraude sur Internet implantée en Russie, le nombre de sites Internet litigieux sous l’extension « .su » doublerait chaque année et aurait même dépassé celui du « .ru ». De plus, selon Adrei Komarov, plus de la moitié des cybercriminels en Russie et en ex-URSS l’utiliserait.
Selon le registre en charge de cette extension, une nouvelle politique de gestion du .SU serait déployée cet été afin de parer au cybersquatting.
Ainsi, nous vous conseillons de vérifier si un nom de domaine reprenant votre marque a été enregistré sous l’extension « .su ».
Et n’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires ou de vos interrogations concernant d’éventuels cybersquattings de votre marque.
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Article écrit par Myriam Gribelin
Myriam est juriste au sein du département juridique du Mailclub. Titulaire d’un Master 1 Droit Économique et des Affaires ainsi que d’un Master 2 Droit de la Propriété Intellectuelle et des Nouvelles Technologies, elle maîtrise les problématiques liées aux marques et aux noms de domaine. Elle est joignable par mail à legal@mailclub.fr pour tout renseignement sur les services proposés par son département.
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