Avec l’arrivée des nouvelles extensions, les professionnels observent un impact certain sur les extensions génériques qui bouleverse les habitudes des internautes.
Extensions génériques contre extensions géographiques, quelle est la tendance ?
Depuis l’ouverture en 2012 du programme des nouvelles extensions, l’autorité de régulation de l’Internet, connue sous le nom de l’ICANN, a reçu une multitude de dossiers de candidature plus ou moins pertinentes. Deux ans plus tard, l’image d’Internet se modifie, avec une tendance à l’acquisition de nouvelles extensions dans le but de se différencier.
Mise à part la création de TLDs pour les entreprises, pour les communautés ou secteurs d’activités divers, les professionnels de l’Internet constatent une recrudescence des extensions géographiques « geoTLD », de type régionale, départementale ou urbaine.
D’un point de vue générale, à la fin du 3e trimestre 2014, les dépôts de ccTLD dans le monde représentent environ 44,5 % contre 54,5 % pour les gTLD, et seulement 1% pour les nTLD.
La France se met à l’heure des extensions géographiques
Les entreprises, communautés & secteurs d’activités implantés en France ont déposé des dossiers auprès de l’ICANN pour la création d’extension génériques mais aussi et surtout géographiques. L’objectif de toutes ces extensions est de promouvoir et de développer l’activité économique & culturelle des régions via Internet.
D’autres régions étudient le projet de leur propre extension.
C’est le cas pour le .BEARN (propos recueillis par SafeBrands du représentant de l’association Bearn-Online dans un article du 24 aout 2014).
C’est le cas pour le .ALSACE qui arrive bientôt avec une ouverture à tous prévue pour le 7 avril 2015.
A ce jour, Le .PARIS est la première ville française à posséder sa propre extension. L’ouverture à tous s’est déroulée le 2 décembre 2014 et connait un franc succès avec 12 435 attributions au 16 décembre 2014. D’autres villes pourraient bien suivre la tendance comme Marseille, Lyon ou Bordeaux.
La réforme territoriale aura-t-elle un impact sur les geoTLDs ?
Ce mercredi 17 décembre 2014, la loi sur la modification de la carte des régions de France a été validée par l’Assemblée Nationale. On peut dès lors s’interroger sur l’avenir de certaines extensions et notamment celles qui ont déjà déposé leur dossier auprès de l’ICANN.
Le .ALSACE en est l’exemple : le dossier a été validé par l’ICANN bien avant que ce projet de réforme territoriale soit proposé, étudié & validé. L’Alsace a désormais fusionné avec les régions Lorraine et Champagne-Ardenne. Pour cette extension, même si la région venait à changer de nom, celle-ci jouit telle renommée qu’elle ne pénalisera pas les futurs acquéreurs du .ALSACE et renforcera son identité, au contraire.
En revanche, les collectivités territoriales du Languedoc-Roussillon & Midi-Pyrénées n’ont pas anticipé leur avenir numérique comme en témoigne l’article de France 3 Régions.